France-Télécom et ses pratiques abusives ou la limitation unilatérale de la téléphonie illimitée

Publié le par pikkendorff

Billet d’humeur


L ‘an dernier, alors que je ne demandaidrirnj’ai été démarché téléphoniquement par France-Télécom…Compte tenu de mes factures élevées , ils me proposaient de souscrire à l’offre illimitée vers tous les fixes et mobiles moyennant un coût forfaitaire mensuel de l’ordre de 75 euros, je pouvais donc téléphoner en façon illimitée à tous les téléphones fixes et mobiles, sans discrimination d’opérateur,  en France, en Europe et en Amérique du nord.

Cette offre était pour moi particulièrement alléchante car mes quatre enfants sont répartis aux quatre coins de la France et je ne peux les joindre que sur leurs portables. De plus, isolé dans une région où je ne connais pas grand monde j’ai quelques amis répartis un peu partout tant en France qu’à l’étranger avec lesquels je communique très régulièrement et très longuement…
Pendant plus d’un an, cette formule onéreuse m’a donné entière satisfaction rt j’en ai très largement usé.

Patatras ! aujourd’hui à midi, j’ai reçu un message vocal m’avisant que mon forfait mobile était dépassé et que l’on m’envoyait une facture intermédiaire pour  m’éviter tous problèmes de trésorerie….

Je me suis bien sûr précipité sur le téléphone pour  demander des explications…

Après des errements dans le serveur téléphonique qui m’ont conduits successivement dans le 93  puis en Picardie  , je suis enfin arrivé dans mon département de la Haute-Saône ou après un ou deux agents totalement incompétents, j’ai fini par obtenir une explication….

D’après France-Télécom, certains clients « indélicats » selon eux, auraient transformé leur ligne privée en « cabine téléphonique »…

Devant cette situation,  ils auraient décidés unilatéralement de limiter à dix heures les appels « illimités » vers les mobiles…

Il parait qu’un courrier simple aurait été envoyé pour « avertire les clients de cette modification. Pour ma part, je ne l’ai pas reçu mais je veux bien, ayant été pas mal absent de chez moi ces derniers mois, laisser un bénéfice du doute qui de toutes façons ne change rien au problème !

Car  le problème est bien une question de droit en premier lieu mais aussi et surtout une question de moralité commerciale et, peut on ajouter, une simple question d’honnêteté…

Mais nos grandes entreprises semblent de plus en plus avoir perdu tout sens éthique en fonction de la règle du profit immédiat.

Donc, il y a fort à parier que « les clients indélicats » ne soient en fait qu’un prétexte pour revenir sur une offre mal calculée au départ par de brillants commerciaux aussi diplômés qu’incompétents… mais on ne reviendra sans doute pas sur leurs salaires, c’est bien sûr aux clients d’assumer les conséquences de leur inconséquence… Et encore, c’est là le meilleur des cas ! Car rien n’empêche de se demander si ce n’est pas une politique délibérée tendant à appâter  le client, à le ferrer en lui donnant des habitudes pour mieux  l ‘exploiter par la suite.

Car si la question n’était que celle  des abus des clients indélicats, il était tout à fait possible de résilier leurs contrats, de les attaquer éventuellement en justice sans pour autant punir les autres usagers ! Rappelons que cette offre était limitée à cent mille souscriptions et que je doute que les cent mille se soient livrés à cette pratique jugée indélicate.

Le vrai problème réside dans le fait que France-Télécom s’arroge le droit de modifier  unilatéralement l’étendu de ses prestations sans même prendre la peine de recueillir l »accord de l’autre partie. Au cours de mes études de droit, j’avais appris que le contrat était la loi des parties et qu’il naissait de la rencontre des consentements.

Certes, ils s »appuient sur une lettre d’information avisant de leur décision unilatérale. Or ils auraient du faire signer un avenant et à défaut, procéder à la résiliation du contrat si la possibilité leur était ouverte par une des clauses, ce que je n’ai pas eu le temps de vérifier encore.

Comme toujours, ils tentent de passer en force.

Inutile de préciser que je n’ai pas l’intention de me laisser faire et qu »à réception de la facture, je procèderai à une réclamation avec saisie, dans un premier temps, des associations de consommateurs puis, le cas échéant, des tribunaux…

Si vous même êtes confrontés à cette difficulté, n’hésitez pas à me contacter : une résistance s’impose à  la dictature de la politique des profits


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